" I don't express myself in my paintings. I express my not-self. "(Mark Rothko)
La peinture de Catherine Pouzet oscille entre les très grands formats articulés, sous forme de rétables, de tryptiques et les tout
petits formats, pages volantes échappées d'un livre...
Les supports articulés permettent le jeu avec la lumière, avec l'espace.
La frustration de la danseuse dans la peinture, c'est l'immobilité, la fixité du regard. La peinture malgré ses deux dimensions,
raconte dans sa profondeur, mais si les supports articulés peuvent offrir différents moments, différentes perspectives, différentes combinaisons d'histoires... pourquoi pas!
Les photos ne disent rien de la matière, des papiers différents, Népalais, Japonais, Chinois, Allemands, uniques dans leur texture et leur aptitude à la transparence, à l'opacité, les plus forts
parfois les plus légers.
PEINDRE EST UN RITUEL
Le geste est un rituel. Le geste de peindre, aussi le geste d'ouvrir une boite, de défaire les noeuds, de bouger les
goupilles qui maintiennet les pages ouvertes ou fermées. Livres ou peintures murales, articulés, se manipulent et leur manipulation implique une lenteur, une attention particulière au geste effectué.
Par là, j'invite le spectateur-découvreur-lecteur à s'impliquer dans le rituel de la peinture. Comme le début d'une danse, aussi minime soit-elle, comme le début d'une conscience
d'être.